Sia
Messages : 123 Date d'inscription : 26/03/2014 Magie : Magie du Dieu des Voleurs - Hermès Jewels : 200 000
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| Sujet: Welcome to the Black Festival Jeu 27 Mar - 11:02 | | Informations Personnage
| *Nom: ... *Prénom: Sia *Âge : 27 ans *Sexe : Masculin *Rang : Rang S *Guilde: Nepheis *Magie : Hermès
| Histoire & Psychologie *Psychologie:
Le trait de caractère qu’il semble obligatoire de mentionner lorsqu’on parle de Sia est sans conteste sa gourmandise sans borne. Quand on mentionne la gourmandise, on imagine le plus souvent un enfant se gavant de biscuit, mais quand il s’agit du Mage Noir, le terme est beaucoup moins emprunt d’innocence. Ce péché de gourmandise se caractérise par un appétit insatiable. Constamment, le ventre de l’Ancien Esclave cri famine et lui réclame quelque chose pour être rempli, que ce soit de la nourriture ou de la boisson. Mais cela ne dure qu’un instant fugace… Ainsi la plupart du temps, quand il n’est pas à l’extérieur, occupé à accomplir une mission ou autre chose, il est assis à une table dans la salle commune de Nepheis et se contente d’ingurgiter le maximum de nourriture ou d’alcool. Gare à celui qui tentera de lui voler sa pitance, il y perdrait sa main !
Cet appétit se manifeste aussi d’une toute autre façon, bien plus intéressante. La magie l’habitant lui permet de momentanément voler la magie d’autrui. Sia a ainsi développé, en plus de son appétit pour la nourriture, une certaine gourmandise en matière de magie. Parcourant le monde à la recherche de nouvelles magies à déguster, il sourit de toutes ses dents lorsque sa route croise celle d’un mage. Il s’amuse alors avec sa proie, retournant la magie du sorcier contre lui pour le tuer. Malheureusement, le plaisir n’est que de courte durée, la magie s’évanouissant de son corps une fois le porteur originel mort. Mais il n’en a que faire, cela ne fait que l’obliger à trouver une nouvelle victime pour passer un peu de bon temps.
Sia est donc une bête sauvage. Ayant passé la majorité de sa vie dans une cage en tant qu’esclave, son comportement s’en est forcément retrouvé changé. Depuis sa naissance, quand il désire quelque chose il le prend tout simplement, sans se soucier de l’avis de son vrai propriétaire. La politesse ne fait pas parti de son vocabulaire. C’est un guerrier, ainsi s’il doit prendre un bien par la force, il n’hésite pas un instant et sort immédiatement les crocs. En tant que bête, il aime bien entendu se battre. N’importe quel prétexte est bon pour démembrer, arracher, trucider, étriper, dévorer n’importe quel adversaire. Les avis d’assassinats arrivant à la Guilde sont tout le temps réservés par le Cannibale, et celui qui lui volerait un contrat devrait le payer chèrement.
Un autre aspect de sa personnalité est son amour pour le spectaculaire. Depuis petit, lorsqu’il devait se battre devant la foule, il devait faire dans l’extraordinaire pour plaire. Et il avait très vite compris que plus le spectacle était dérangeant, plus le public hurlait de joie. Cette soif de sang dont faisait preuve l’être humain avait toujours étonné Sia mais il s’en était accommodé et en avait fait une habitude. Ainsi lorsqu’il combattait, il n’hésitait pas à être le plus sanglant possible. Arrachant des membres à mains nues, creusant dans le corps de ses victimes pour en sortir les viscères. Mais le plus agréable venait quand il y avait plusieurs sacrifices face à lui. Il trouvait exquis de voir la peur dans le regard de ses proies. Et il avait découvert que le meilleur moyen pour admirer le visage même de la terreur, était tout simplement de dévorer le corps du premier qu’il tuait. Ainsi, quand ils voyaient le Démon se relever du cadavre, le visage recouvert de sang, ils pleuraient à coup sur, s’imaginant déjà se faire dévorer à leur tour. Si lors de sa captivité, il mangeait ses victimes dans le but de se nourrir, il ne le fait maintenant plus que dans le seul but d’instaurer la peur lors de ses combats. Il est un monstre, pas un animal…
Ayant vécu dans un monde où le fort triomphait et où le faible périssait, Sia a développé une haine et un dégout certain pour la faiblesse. Il n’a ainsi que peu d’estime pour les mages plus faible que lui, râlant lorsque que certain l’accompagne en mission et ne les considérant que comme des réceptacles pour des magies qu’il pourrait voler. Les humains normaux n’ayant aucuns pouvoirs ne valent pas mieux que des animaux pour lui et ne sont rien d’autre que de la gêne. Bien entendu il apprécie les moments ou il côtoie des personnes plus fortes que lui, il les guette, tel un prédateur devant sa proie, attendant la moindre faiblesse de leur part pour pouvoir les vaincre.
Ainsi, la seule personne pour qui il éprouve du respect n’est autre que le seul mage l’ayant déjà vaincu. Alucard Aversa. Le maitre de la Guilde Nepheis et lui se sont croisés peu de temps après que Sia soit sorti de sa condition d’esclave. Le Démon n’était alors qu’une bête et Alucard lui apprit les rudiments de la vie civilisée. Bien entendu, il ne fit pas de miracle mais après cela Sia pouvait côtoyer d’autres humains sans que cela ne finisse en bain de sang. Il lui voue donc une fidélité indéfectible et le Maitre est la seule personne dont il accepte les ordres, même s’il ne comprend pas son obstination à vouloir lui faire utiliser des couverts lorsqu’il mange.
*Histoire:
Le Black Festival. Imaginez un lieu lugubre, au milieu de ruine et de décombre, un lieu où la vie avait fuit devant la folie des hommes et où la mort avait décidée de réclamer les environs comme étant ses terres. Un endroit où l’ombre grouillante bouillonnait, se délectant des pleurs des blessés, du dernier souffle des morts et du sang de ceux qui avaient étés vaincus. Un endroit où l’espoir avait depuis longtemps disparu, ceux qui y était enfermé n’était plus personne. Des oubliés, des exclus. La vie les avait déjà abandonnées depuis longtemps et ils n’en attendaient plus rien du tout. Amenés à errer dans les rues froides, ils avaient été emmenés par des gens peu scrupuleux afin de servir de spectacle dans le Black Festival. Chaque soir, alors que les nantis les admiraient, ils étaient emmenés dans une grande arène et devaient s’entretuer. Un carnaval barbare où se côtoyaient sang et viscères pour le plus grand plaisir des riches de la ville qui se délectaient d’un tel spectacle tout en pariant gros. Pour les organisateurs, tout le monde y gagnaient. Eux, bien entendu engrangeaient un maximum d’argent sur les paris, les spectateurs passaient un délicieux moment en profitant d’un divertissement exquis. Et bien entendu même les combattants pouvaient être fiers de participer à ce festival. Après tout, ils avaient décidés que la vie ne valait plus la peine d’être vécus, mais grâce au Black Festival, l’espace d’un instant ils étaient au cœur de tout, ils pouvaient revivre à nouveaux. Bien entendu c’était là le discours qui leur était servis chaque jour pour éviter une quelconque rébellion. Certains y croyaient dur comme fer, se sentant devenir des gladiateurs modernes investis d’une mission, ils devenaient alors les favoris du Festival, des bêtes devenant plus féroces à chaque fois qu’ils rentraient dans l’arène, abandonnant petit à petit ce qui leur restaient d’humanité. Du pain béni pour les organisateurs ! Ils obtenaient alors une magie, un moyen parmi tant d’autre de rendre le spectacle encore plus attrayant. Il était plus simple de tuer avec la magie qu’avec une arme, plus simple et surtout plus extraordinaire. N’est ce pas magnifique de voir une dizaine d’hommes sans défense se faire bruler par les flammes éthérées d’un fou hilare ? C’était lors de ces soirs que les paris montaient le plus haut, y’aurait-il un survivant ? Combien de temps le massacre durerait-il ? Des questions qui étaient sur toutes les lèvres du public, alors que dans l’arène, la peur se lisait sur le visage de ceux destinés à être tués.
D’autres en revanche ne se pensaient pas investis d’une quelconque mission, ils ne voulaient plus se battre et ne faisaient qu’attendre le baiser de la mort pour en finir une fois pour toute. C’était le cas d’une femme en particulier. Son nom n’a aucune espèce d’importance, elle ne se souvenait même pas en avoir jamais eu un. Tout le début de sa vie n’avait été que peine et déception. Abandonné depuis sa naissance, elle n’avait fait que survivre jours après jours, tentant d’accomplir quelque chose sans jamais vraiment savoir quoi. N’ayant jamais eu de toit, elle vivait dans les rues, volant pour se nourrir. Traitée comme un détritus par le monde, elle en était arrivée à la conclusion qu’elle ne valait rien. Se laissant border par la vie elle ne se débattit même pas lorsque les agents du Festival vinrent la prendre. Leur propagande ne l’importait pas, elle se fichait de savoir qu’elle deviendrait célèbre le temps de quelques secondes, tout ce qu’elle désirait c’était que son calvaire finisse. Elle n’avait même pas la force de mettre elle-même fin à ses jours. Une fois au milieu de l’arène, mêlée à une dizaine d’autre femme, elle acceptait enfin la libération. Mais alors que les autres femmes à côté d’elle mourraient en hurlant consumées par les flammes, la mort ne vint pas la chercher. Quand elle ouvrit les yeux, elle vit le visage du champion de l’arène. Un homme aux yeux ternes, au visage couvert de cicatrise et avec un rictus de folie inscrit de manière indélébile sur ses lèvres. Le visage de la mort peut prendre bien des aspects, qu’il soit doux et douloureux, il n’en reste pas moins fugace. Un instant court perdu dans le temps. Mais le visage qu’elle vit n’était pas celui de la mort, non il s’agissait de celui de la vie. Contrairement à son opposé, la Vie est longue, presque interminable quand elle est douloureuse. L’homme en face d’elle n’allait pas la tuer, non, il allait la laisser vivre. Elle lui plaisait, il la trouvait belle et désirable et voulait la faire sienne. Il était le champion incontesté de cet endroit. Le Dieu du Black Festival. Après tout ce qu’il avait fait pour eux, il semblait logique que les organisateurs lui permettent d’avoir un jouet rien que pour lui. Ainsi la jeune femme devint la compagne du champion. Même si le terme compagne était sans doute un peu exagéré pour décrire sa condition. A défaut de pouvoir contrôler sa propre vie, l’homme se faisait un plaisir de pouvoir contrôler celle de la jeune femme. Elle n’était ni plus ni moins qu’une esclave qui devait obéir à chacun de ses ordres sous peine de se voir infliger une blessure cuisante. Ainsi, alors qu’elle pensait enfin pouvoir dire adieu à ce monde, elle se retrouvait une fois de plus attachée à la vie de la plus horrible des manières. Puis, fatalement, ce qui devait arriver, arriva. A force de se faire besogner régulièrement par le champion, la jeune femme tomba enceinte. Il semblait étrange pour elle qui n’attendait rien de la vie, de la sentir grandir dans son ventre. Mais là encore le destin avait d’autres projets pour elle. Un enfant à naitre au sein même du Black Festival était une situation auquel les organisateurs ne s’attendaient pas du tout, et ils voyaient là une occasion unique d’en faire un spectacle grandiose. Utilisant la magie pour expérimenter leurs plus grandes folies sur le corps de la jeune femme, ils implantèrent en elle une magie ancienne qu’ils n’arrivaient pas à contrôler. Plus d’une fois, ils avaient tentés de la donner à un gladiateur, mais ce dernier se faisait à chaque fois consumer par elle. Mais avec cet enfant encore dans le ventre de sa mère il y avait peut être une possibilité. Si l’enfant grandissait en même temps que la magie, il arriverait à l’apprivoiser, à la faire sienne et à ainsi devenir le meilleur divertissement que le Festival Obscur aurait jamais connu. Et cela fonctionna à merveille. Dans le ventre de sa mère, encore occupé à grandir, l’enfant ne rejeta pas la magie. Il l’accepta et la fit sienne pour le plus grand plaisir des organisateurs. Malheureusement, alors que l’enfant se portait à merveille, la mère elle dépérissait. L’enfant, sous l’influence de la magie, drainait chacune de ses forces. Constamment alité, elle ne pouvait faire un geste sans être exténuée. Mais le plus horrible était sans doute de sentir son enfant grandir. Elle sentait que petit à petit un mal terrible ne faisait que croitre. Son enfant serait mauvais, elle en avait la certitude. A quoi cela serait dû ? Les possibilités étaient multiples. Son père était un monstre, on lui avait donné une magie ancienne et interdite, sa mère n’était rien d’autre qu’un déchet et il allait naitre dans un lieu fabriqué par la folie des hommes. Cet enfant ne pourrait jamais faire le bien, avant même de naitre personne ne lui en donnerait l’occasion. C’est en faisant ce constat que quelque chose changea chez la jeune femme. Une nouvelle volonté l’habitait dorénavant. Elle comprit que le destin lui donnait maintenant un outil pour se venger de tout ce qu’elle avait enduré jusque là. Son fils serait investit d’une mission, une vengeance qui ne s’arrêterait jamais, consumant tout sur son passage. Oui, ainsi elle avait maintenant un but. A partir de cet instant elle concentra toutes ses forces pour les donner à son enfant, pour en faire un homme fort, à même d’accomplir sa mission. Elle le laissa puiser chaque jour dans sa propre vie, préférant sacrifier la sienne pour que celle de son enfant soit grandiose.
« Tu seras mon cadeau à ce monde répugnant, Sia. Tu seras celui qui fera entendre ma voix, tu écraseras tous ceux qui se dresseront contre toi. Oui. Tu leur feras tous regretter… »
Le jour de la naissance de son enfant fut sans aucun doute le plus beau de sa vie, voir même le seul jour heureux qu’elle eu jusqu'à présent. Il était en pleine santé et semblait être apte à pouvoir accomplir les noirs desseins de sa mère. Elle l’éleva dans les coulisses de l’arène, tentant tant bien que mal de le protéger de son père ou encore des organisateurs qui, de loin, surveillaient l’enfant qui deviendrait plus tard leur plus grand gladiateur. Bien vite, l’enfant, alors tout jeune, montra que la magie ancienne fonctionnait à merveille. Hermès. Une magie ancienne et obscure qui donnait à son détenteur la faculté de voler tout et n’importe quoi. Grâce à elle Sia grandit dans de parfaite condition. Se nourrissant de ce que la magie avait à lui offrir. Volant la nourriture de ceux trop faible pour s’opposer à lui, absorbant la vie de ceux sur le point de mourir. Il ingurgitait tout, essayant en vain de satisfaire cet insatiable appétit qui le rongeait. Il n’était qu’un petit enfant de cinq ans mais déjà de nombreuses personnes commençaient à avoir plus peur de rester dans les cages du Black Festival qu’au milieu de l’arène. Les démunis vivaient constamment dans la peur. Dans les coulisses ils craignaient le petit démon et sa mère complètement folle et dans l’arène c’était le père barbare qui représentait leurs plus grandes craintes. Quand Sia eu l’âge de dix ans, il fit ses premiers pas dans l’arène sous les yeux pleins d’espoir de sa mère mais aussi des organisateurs du Carnaval Lugubre. Face à lui, trois hommes rongés par la vie, le corps maigre et couvert de crasse. Le spectacle fut grandiose. Sans pitié Sia s’approcha du premier homme et lui pris l’avant bras. Il vola alors le peu de force vitale qu’il lui restait et l’additionna à la sienne. L’homme hurla de douleur et de peur en sentant sa vie lui filer entre les doigts. Lorsque le petit démon en eu fini, il lâcha le bras de sa victime qui s’arrêta de hurler en tombant au sol, mort. C’était la première fois qu’il tuait quelqu’un. D’ordinaire il laissait ses victimes au seuil de la mort, sa mère lui interdisant de tuer. Mais alors qu’il allait faire ses premiers pas au milieu de la foule, elle lui avait permis de laisser libre court à son appétit et de se nourrir de ceux qui seraient face à lui. Et ce fut délicieux. Il se délecta de cette sensation, il sentait la vie de l’homme venir s’ajouter à la sienne. Sa force augmentait. Il posa alors son regard sur les deux autres proies qu’on lui avait servi. Elles avaient peur et cela lui plaisait. Lentement il se dirigea vers le deuxième. Alors qu’il tentait de fuir il l’attrapa par le bras et tira d’un coup sec. Dans un bruit lugubre mélangeant les cris et le bruit de l’os qui craque le bras s’arracha de l’épaule de son propriétaire dans une gerbe de sang qui arrosa l’arène. Le public hurla de plaisir afin de couvrir les pleurs de l’homme. Et Sia sourit. Sa force lui permettait tant de chose, sa magie lui donnait tant de possibilités… Il posa sa main sur le torse de sa victime tombée à terre et lui arracha la peau. Petit à petit, en profitant de la divine musique des pleurs il creusa dans le corps de l’homme pour en arracher son cœur. Avant même qu’il n’arrive à l’organe tant convoité, sa proie avait succombée, mais il prit quand même son cœur et le montra à la foule tel un trophée. On l’acclamait comme s’il était un Dieu vivant et cela lui plaisait. Il avait grandit en regardant les combats de son père et savait que le plus important était de plaire à la foule, et que ce qui plaisait le plus était de voir les choses les plus odieuses possible. Ainsi sans hésiter il portant le cœur de sa victime à sa bouche et le dévora, satisfaisant l’espace d’un instant son immense appétit que les petites rations que l’on donnait aux prisonniers ne pouvaient calmer. Le public hurla son plaisir. Sia se dirigea alors vers le dernier sacrifice et décida de s’amuser avec lui. Il manipula sa magie et l’appliqua sur les yeux de sa victime pour lui voler la vue. Paniqué par l’obscurité qui venait de s’emparer de lui, l’homme hurla une fois de plus, l’enfant lui déroba alors sa voix pour le faire taire une fois pour toute. Expérimentant les limites de sa magie, il enferma sa proie dans son propre corps en lui volant chacun de ses sens, chacune de ses sensations, pour n’en faire plus qu’un corps inerte. Puis, pour mettre fin à sa vie, il le démembra devant le public avide de sang. La première prestation de Sia dans le Black Festival fut un succès. Il n’avait qu’une seule hâte, recommencer.
Et ainsi commença la vie de gladiateur de Sia, régulièrement il était envoyé dans l’arène, affrontant des monstres de plus en plus fort, des mages qui avait était kidnappé par les agents du Festival, des hommes et des femmes venu de partout. Quelque soit son adversaire, il le tuait sans aucun mal, le plus cruellement possible. Il devint vite le petit favori du public et de plus en plus de personne venait admirer le spectacle dont il était le maitre. Tous étaient heureux, sauf son père. Le champion, celui qu’on acclamait il y a peu, était maintenant préféré à un adolescent. Il ne désirait plus qu’une chose, tuer sa progéniture pour redevenir le gladiateur adulé d’autre fois. Il réclama alors un combat. Il voulait affronter ce monstre et le détruire, après tout, c’est lui qui l’avait créé donc il avait parfaitement le droit de mettre fin à sa vie. Jamais le Black Festival n’avait été aussi rempli. L’optique de voir un combat entre l’ancien champion et le jeune démon enthousiasmait tout le monde. L’Obscur Carnaval allait avoir droit à un combat de titan ce soir là et seul l’un des deux hommes s’en sortirait. Avant de rentrer dans l’arène, la mère de Sia vint, comme à chaque fois, lui prodiguer ses conseils. Elle lui demanda de n’avoir aucune pitié, de réduire à néant cet homme qui lui avait fait tant de mal. Ce meurtre serait le premier pas qui le mènerait sur le chemin de la vengeance que sa mère avait tracée pour lui. L’enfant écouta le discours de sa génitrice sans vraiment y prêter attention, il était trop obnubilé par le repas qui l’attendait. Il n’en avait que faire de cette fichue vengeance, ce n’était pas son problème. Si sa mère désirait tant se venger, qu’elle le fasse elle-même. Il n’était pas un simple outil, non, sa magie le destinait à être bien plus que ça. Dans l’arène, face à son père, l’issue du combat était déjà fixée avant même de commencer. Dès que l’ancien champion lança ses flammes, Sia les esquiva sans peine et vola la magie de son géniteur. De puissantes flammes sortirent alors de ses mains et vinrent lécher le visage bourru de son père qui se tordit de douleur. Il s’approcha de lui et le prit à la gorge. Dans son regard, il voyait la peur. Son père avait compris qu’il allait mourir et qu’il ne pouvait rien faire. La vie le quittait petit à petit, il sentait sa magie se dissiper et aller dans le corps de son fils démoniaque. Puis, alors qu’il pensait qu’il allait partir ainsi, sans douleur, emporté par l’obscure magie de Sia, ce dernier stoppa. C’était trop facile, trop simple, pas assez… Spectaculaire ! Cet homme avait vécu sa vie dans cette arène à être acclamé. Il était venu ici et avait accepté son sort, il était devenu un gladiateur. La moindre des choses était de le faire partir comme tel. Le jeune homme serra alors la gorge de son père, de plus en plus fort, utilisant la force qu’il lui avait volé. Puis il lui arracha la tête. Dans un bruit de succion, d’os brisé et de sang giclant sur le sol, il leva la tête du champion et la montra à la foule. Il sortit de l’arène sous les acclamations de la foule, serrant toujours dans sa main droite la tête de son père. Quand il retourna dans les coulisses, il la lança aux pieds de sa mère tout en souriant. Il ne l’avait pas fait pour elle, mais si cela pouvait la satisfaire de croire l’inverse tant mieux. Il ne faisait ça que dans le seul but de la rendre assez reconnaissante pour qu’elle veuille bien lui donner son propre repas.
Quand il eu vingt ans, il avait déjà arrêté de compter le nombre de fois qu’il avait été envoyé dans l’arène et le nombre de personnes qu’il avait tué. La seule chose qui le préoccupait était son appétit qui continuait de grandir. Que ce soit celui pour la nourriture, pour la boisson, pour les femmes ou pour la magie. Plus il vieillissait et plus son appétit grandissait. Il volait toutes les rations des esclaves, dévorant ses adversaires dans le colisée quand il n’en avait pas assez. Il dérobait l’alcool donné en récompense à ceux qui survivaient aux combats de l’arène, buvant leur sang quand cela ne suffisait pas à étancher sa soif. Chaque nouvelle venue au Festival passait sa première nuit dans sa couche, qu’elle soit d’accord ou pas. Et bien entendu, il réclamait de plus en plus de combat contre des mages ou des monstres pour se nourrir de leur magie. Mais tout cela arrivait au compte goutte. Il en voulait toujours plus et il savait que le Carnaval ne satisferait jamais son appétit. Il devait voir le monde extérieur. Il savait que là bas, il en trouverait plus. Ainsi arriva son dernier combat dans le Black Festival. Une formalité. Une nouvelle soirée de carnage où on lui livrait en sacrifice une dizaine d’âmes perdues. Il les massacra tous, sans aucunes convictions. Sans faire de sensationnel comme on en attendait de sa part. Et alors que la foule hurlait sa déception, Sia prit l’une des lances qu’on avait données aux sacrifices pour se défendre et la lança dans la foule, empalant une femme rondouillette qui criait son mécontentement. Se fut alors la panique quand le Démon se rua dans la foule pour tuer chaque personne devant lui. Arrachant des membres ci et là, le vrai spectacle commença quand les organisateurs envoyèrent les gardes. Mais là encore, ce n’était que des combats à sens unique. Il les massacra, détruisant le colisée qui l’avait vu naitre. Arrivé devant les organisateurs, il les tua lentement, dans la douleur. Quand le dernier cri s’étrangla dans la gorge des hommes, le silence tomba dans le bâtiment. Tous ceux présents étaient maintenant morts. Ils étaient venus profiter d’un spectacle que l’on ne voyait qu’ici et Sia leur avait donné la chance unique d’y participer. Il se dirigea ensuite vers les cages où étaient enfermés les esclaves. Tous pensaient que le Démon était venu les libérer. Mais il n’en était rien, il les tua eux aussi. Puis il arriva face à sa mère qui le félicita. Quelle idiote… Alors qu’elle écarta les bras pour l’embrasser, Sia plongea sa main dans sa poitrine pour en sortir son cœur. Elle était faible, lui, ne l’était pas. Le Black Festival lui avait appris une chose, seul les forts survivent, et ce en se nourrissant des faibles. Et alors que sa mère tombait à ses pieds, sans vie, il mangea son cœur, se promettant que ce serait la dernière fois qu’il serait forcé de manger des êtres humains pour survivre, il ne serait plus une bête, maintenant il était libre d’être un Homme. Il quitta les lieux qui l’avait vu naitre sans un regard en arrière.
« Merci de m’avoir créé… » furent ses dernières paroles pour le Black Festival.
Le monde extérieur à tellement à vous offrir quand vous avez passé votre vie dans une cage. Seulement, quand on est habitué à vivre comme une bête sauvage, il est extrêmement difficile de se fondre dans le monde civilisé. Ces premières semaines dans la ville de Crocus furent par conséquent compliquées. Dans son petit monde, il était un Dieu, quand il réclamait quelque chose on le lui donnait. Ou alors il tuait pour l’obtenir. Mais ici, tout était différent. Quand, pour la première fois, il arriva dans une taverne, guidé par l’odeur de la viande entrain de cuire et qu’il réclama à manger, on lui demanda de l’argent. Il n’avait rien mais désirait quand même la nourriture. Devant le refus du tavernier, il piqua une colère et le tua sans remord, créant la panique dans l’auberge. Alors qu’il se délectait de son repas, il fut interrompu par les gardes de la ville. Il comprit alors deux choses. La première était que tuer pour obtenir ce qu’il désirait ne lui attirerait rien d’autre que des ennuis, la seconde était que les mages qui combattaient dans le Black Festival n’étaient que des incapables. Toute sa vie on lui avait donné en pâture des proies sans force. Les gardes lui posèrent problème et il dû fuir, comme un animal apeuré. Sa première expérience dans le monde réel le révolta. Il n’acceptait pas la faiblesse et force était de constater qu’il était trop faible pour le vrai monde. Il quitta alors la ville où il était déjà recherché, décidant de parcourir le monde pour en apprendre plus sur la vraie vie et sur sa magie. Un an plus tard la situation était toute autre. Il avait vite compris comment le monde marchait. Il lui suffisait d’avoir de l’argent pour avoir tout ce qu’il désirait. Et grâce à sa magie, c’était chose facile. Il volait de l’argent et le dépensait en nourriture, en alcool ou encore en femme. Sa magie ne faisait elle aussi que croitre, et il en apprenait plus sur elle à chaque fois qu’il rencontrait un nouveau mage. Avec un peu de pratique, il était de nouveau devenu un des forts de ce monde.
Sa vie prit une nouvelle tournure quand il rencontra une personne en particulier. Il se trouvait dans une auberge, occupé à séduire une femme aux yeux verts hypnotisant quand un homme entra dans l’établissement. Immédiatement il sentit que cet homme avait en sa possession un pouvoir énorme, un pouvoir que Sia désira sans attendre. Il le guetta de loin toute la soirée, puis quand l’homme sortit il le suivit. Une fois qu’ils étaient à l’écart de tout, le Démon se jeta sur lui. Il fut cependant repoussé sans aucun mal. Ce combat est encore à ce jour le plus dur que Sia eu jamais mené. L’homme utilisait l’une de ses magies qu’il ne pouvait absorber. Même en volant la force ou la vitesse de l’homme pour l’additionner à la sienne, il n’arrivait pas à le vaincre. Et si, en général, cela ne provoquait en lui que de la colère et de la haine, cette fois là il éprouvait de la joie. Il avait fasse à lui un prédateur à sa portée. Il devait le battre pour se sentir vivant mais il savait qu’il n’y arriverait sans doute jamais. Et alors qu’il était à terre, s’attendant à être mangé à son tour, l’homme lui tendit la main et le releva. Ce fut la première fois qu’il rencontra Alucard Aversa, le maitre de Nepheis. Il décida de l’accompagner dans ses voyages, il ne savait pas pourquoi mais il avait la certitude qu’en le suivant, il en apprendrait plus sur le monde réel sans pour autant devoir faire un trait sur ses propres objectifs. Il entra dans la Guilde de Nepheis, et devint le bras droit du Maitre. Informations joueur Prènom : Thomas Âge : 22 ans Expérience RP : 7 ans Personnages favoris dans Fairy Tail : Comment avez vous connus le forum ? Par Yanou Votre disponibilité : Je serais souvent présent Nom du personnage de votre avatar : Inconnu
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